Petite histoire des plantes et des arômes
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Les plantes sont utilisées depuis des millénaires par l’homme pour se soigner.
Certains animaux utilisent aussi des plantes pour soulager leurs maux.
En phytothérapie, on utilise le totum de la plante, l’ensemble de ses principes actifs, composants, nutriments pour aider à traiter de nombreuses pathologies.
La médecine Chinoise remonte à plusieurs millénaires, comme la médecine indienne.
Les pratiques et connaissances aborigènes sont vieilles de 40000 ans. Puis sont apparues les connaissances médicinales du pourtour méditerranéen, Mésopotamie, Égypte, Grèce… Ainsi sur chaque continent tous les peuples dits primitifs ont su utiliser les propriétés médicinales des plantes présentes dans leur environnement. Un savoir empirique transmis de génération en génération et si précieux que l’on cherche aujourd’hui à le retrouver, l’étudier et à l’utiliser. Mais les arômes et essences des plantes en utilisation médicinale ont une histoire plus récente.
Ces arômes, présents dans les extraits de plantes, agissent plus ou moins fortement lorsque l’on utilise un extrait de plantes, lorsque l’on prépare une infusion, une dilution végétale, un brûlage… Mais dans toutes ces utilisations traditionnelles, il n’y a pas extraction véritable des particules aromatiques présentes dans la plante.
Au Moyen-Âge,
sous l’influence de l’alchimie et surtout des échanges avec les pays Musulmans (citons notamment Ibn Sina dit «Avicenne, prince des médecins»), la distillation fut de plus en plus pratiquée. Au cours des siècles suivants, de nombreux chercheurs développèrent leurs recherches personnelles en utilisant les anciennes traditions. Les extraits de plantes étaient les seuls médicaments et de nombreuses huiles essentielles étaient citées dans des traités de médecine et d’herboristerie, cela jusqu’au XVIIIe siècle.
L’avènement de l’ère industrielle
sonna le glas de l’utilisation des huiles essentielles en usage médical. Peut-être à cause du succès des particules aromatiques utilisées en parfumerie. La région de Grasse devint la capitale mondiale des parfums grâce à la distillation des plantes provençales. On pensa peut-être qu’un usage aussi futile, lié au plaisir des sens, ne pouvait être compatible avec le sérieux de la recherche médicale.
D’ailleurs à l’époque, on parlait d’essence et non d’huile essentielle. Finalement, l’aromathérapie, comme science médicinale des arômes naturels, ne s’est réellement révélé qu’au XX e siècle, avec les recherches scientifiques de René-Maurice Gattefossé (1881-1950). Celui-ci fit de nombreuses recherches sur les huiles essentielles et devint vite un pionnier de la parfumerie moderne. D’après la « petite histoire », ce fut une brûlure accidentelle à la main dans son laboratoire de pharmacie qui le conduisit à se consacrer à l’étude anti-microbienne des huiles essentielles. Il plongea sa main gravement brûlée dans de l’huile essentielle de lavande et en quelques jours, constata une guérison sans infection ni cicatrice.
Il mit en lumière et codifia les actions thérapeutiques des différentes particules aromatiques et leurs différentes propriétés, antisep- tiques, anti-toxiques, anti-spasmodiques… Il utilisa pour la première fois le terme « aromathérapie » dans une communication scientifique en 1928, ce qui lui valut d’être qualifié de père de l’aromathérapie. Plusieurs ouvrages suivront qui poseront les bases de l’aromathérapie moderne. Son élève Louis Sévelinge, pharmacien lyonnais, se livra en 1929 à des recherches dans les domaines vétérinaires, phytosanitaires et médicaux. Il confirma le puissant pouvoir antibactérien des substances aromatiques.
Grasse : capitale mondiale des parfums.
René-Maurice Gattefossé
(1881-1950)
Dr Louis Sévelinge
Dr Jean Valnet
(1920-1995)
Le Docteur Jean Valnet (1920-1995),
chirurgien militaire, testa sur le terrain les bienfaits des huiles essentielles. Il en vulgarisa l’utilisation par la publication en 1964 de son premier ouvrage Aromathérapie. En 1972, la dénomination « huile essentielle » a remplacé les appellations « essence » et « essence aromatique ».
Chercheur aromatologue et co-auteur de L’Aromathérapie exactement, le Docteur Pierre Franchomme donna à l’étude des huiles essentielles une rigueur scientifique reconnue par ses travaux approfondis. Avec son disciple Daniel Penoël, il démontre une première évidence non énoncée : les huiles essentielles ne sont pas des corps simples, mais sont composées de différentes molécules ayant chacune des propriétés spécifiques. Puis en 1975, il crée la notion de « chémotype », qui correspond à la race chimique de la plante, et « l’aromatogramme », examen qui étudie la sensibilité des bactéries aux huiles essentielles.
Aujourd’hui, l’aromathérapie connaît un bel essor qui récompense son efficacité sans effets secondaires importants. Mise à l’épreuve quotidiennement, l’huile essentielle apaise, soulage, guérit, préserve, transforme l’atmosphère, parfume et apporte des saveurs en cuisine. On trouve les huiles essentielles en diffusion dans les salles d’attente des cabinets médicaux, en massage chez les kinésithérapeutes, dans les milieux infirmiers, et dans les pharmacies familiales encore plus qu’ailleurs. Des vétérinaires y ont recours. Des chefs cuisiniers, experts en goût, les intègrent dans leurs préparations. Les sportifs, les voyageurs y ont recours. Elles pourraient aussi rendre de grands services dans les pays du tiers-monde.